Les OUTILS du coaching pour les femmes

Ici, vous trouverez des outils que je transmets depuis plus de 15 ans en formation et dont la plupart sont dans mon livre le "GUIDE DE L’AUTO-COACHING POUR LES FEMMES" .
Ce sont des outils mixtes bien sûr.
Ils ont fait leurs preuves. Ils sont faciles à comprendre mais peuvent être difficiles à appliquer : c’est pour ça que prendre le temps d’aller se former en groupe, c’est utile !
Bonne lecture :)
Ce sont des outils mixtes bien sûr.
Ils ont fait leurs preuves. Ils sont faciles à comprendre mais peuvent être difficiles à appliquer : c’est pour ça que prendre le temps d’aller se former en groupe, c’est utile !
Bonne lecture :)
Se mettre en valeur
La réussite |
« Je ne sais pas parler de moi… »
Vous vous reconnaissez peut-être dans l’une de ces phrases ? Lorsque je demande aux participants de mes formations si ils ont l’impression de manquer de légitimité dans leur travail, ils lèvent presque tous la main. Pourtant, ce sont des femmes et des hommes qui réussissent ! Je pense que le manque de légitimité n’est pas un problème lié à notre personnalité et il se retrouve particulièrement chez les femmes. En effet, certaines femmes n’ont appris ni à se faire connaître ni à donner une bonne image d’elles-mêmes. Cela rend plus difficile la recherche d’un emploi, le contact avec de nouveaux clients si elles sont indépendantes, ou la progression dans l’entreprise si elles sont salariées. Pour certaines, la difficulté à se mettre en avant vient de l’enfance. Si elles n’ont cessé d’entendre des phrases du type : « Arrête de faire ton intéressante ! », elles ne savent plus se montrer intéressantes une fois devenues adultes. HEUREUSEMENT, TOUT CELA PEUT S’AMÉLIORER ! EN PRENANT L’HABITUDE DE COMMUNIQUER POSITIVEMENT Lorsque je travaillais pour Canal+, l’ambiance était créative et enthousiaste. Dans les couloirs, on entendait des phrases du type : « On a travaillé toute la nuit, on s’est éclaté, le résultat est génial ! » Plus tard, je suis entrée dans une entreprise où l’ambiance était plutôt à la déprime. À la machine à café, j’entendais : « Je suis épuisé…Dire que j’ai travaillé jusqu’à 20 h 30 hier et je n’ai pas encore fini… » RIEN DE TEL POUR SE SENTIR BIEN AU TRAVAIL QUE DE RECEVOIR ET ENTENDRE DES MESSAGES POSITIFS. ALORS, COMMENCEZ PAR LES DONNER VOUS-MÊME ! POUR SE METTRE EN VALEUR DE MANIÈRE SYMPATHIQUE ET POSITIVE, RIEN N’ÉGALE LA « FLASH NEWS ».LA FLASH NEWS EST UNE BONNE NOUVELLE TOUTE SIMPLE QUE VOUS AVEZ ENVIE DE PARTAGER. Par exemple : ● « J’ai transformé une pièce de mon appartement en bureau, je suis ravi d’avoir enfin un endroit pour démarrer mon activité. » ● « Hier, j’ai eu un entretien dans un cabinet de recrutement. Je suis rassuré car je me suis rendu compte que mon discours tenait la route. » ● « Je suis content, car j’ai eu un nouveau client cette semaine ! » ● « Un ancien collègue m’a appelé pour me demander de retravailler avec lui ! Cela me donne confiance en moi. » ● « Je suis heureux de participer à cette formation, car j’ai rencontré des personnes formidables ; pour moi, c’est important de partager. » IMAGINEZ LE FLASH INFO DE FRANCE INFO, ET NE GARDEZ QUE LES BONNES NOUVELLES…Il en reste quelques-unes, ce sont les Flash News ! Elles sont claires, courtes, rapides. LE BUT DE LA FLASH NEWS : DONNER UNE IMAGE POSITIVE DE VOUS ET DE VOTRE TRAVAIL. Où ? Partout : au téléphone, par Internet, dans l’ascenseur, dans les réunions, à la machine à café, dans les couloirs… COMMENT ? DÉMARREZ PAR LES FAITS – CE QUI S’EST PASSÉ, PUIS COMMENT VOUS VOUS SENTEZ VIS-À-VIS DE CELA : FIER, JOYEUX, CONTENT, COMBLÉ… ET TERMINEZ PAR UN DE VOS BESOINS SATISFAITS QUI INTÉRESSE AUSSI VOTRE INTERLOCUTEUR. Exercez-vous à donner des FLASH NEWS Les faits : J’ai assisté à une conférence sur les réseaux féminins. Le ressenti : Je suis contente d’avoir découvert cet univers très stimulant. Le besoin satisfait : J’ai compris comment m’y prendre pour trouver le bon réseau ! En partant des faits, de ce qui s’est passé, VOUS NE RISQUEZ PAS DE VOUS VANTER. Au contraire, vous vous mettez en valeur d’une façon sympathique. Et au passage, vous suscitez l’intérêt de votre interlocuteur. Faites le plein de Flash News pour les partager tous les jours au bureau, avec des collègues, dans les réseaux professionnels, avec des connaissances qui vous demandent comment se passe votre travail, et même dans l’ascenseur avec votre chef. Pour les personnes timides, qui manquent de confiance en elles, la Flash News est un outil extrêmement simple et efficace. À utiliser plusieurs fois par jour. En quelques semaines, vous constaterez que la façon dont les autres vous perçoivent change. L’une des femmes que j’ai suivie en coaching, Véronique, commerciale dans l’industrie, travaillait de chez elle à Paris, sa société étant localisée dans le sud de la France. Elle est venue me voir pour que je l’aide dans sa prise de poste. Elle voulait mettre toutes les chances de son côté pour être appréciée. Nous nous sommes mises d’accord sur le fait que la meilleure façon de réussir, alors qu’elle ne travaillait pas au siège, était d’informer régulièrement son patron. Tous les matins, elle s’accorde donc un « rendez-vous avec elle-même» et fait le plein de Flash News à lui annoncer. Elle note ce qui s’est passé la veille et ce qu’elle a envie de réaliser dans la journée. Elle appelle son manager cinq minutes et le tient informé. Il adore son efficacité : en quelques minutes, tout est dit, de manière sympathique et enjouée. SE METTRE EN VALEUR, CE N’EST PAS FORCÉMENT SE VANTER ! « Je n’ose pas me mettre en valeur, dit Agnès. Je ne veux pas donner l’impression de me vanter. » Beaucoup de personnes confondent se vanter et se mettre en valeur. Se vanter, c’est affirmer : « Je suis le meilleur, je suis le plus beau, le plus intelligent, il n’y a que moi capable de faire cela… » Se mettre en valeur, c’est communiquer sur les réalisations : « Voilà ce que j’ai fait… » Et laisser à l’autre la possibilité de prendre sa place et de se mettre aussi en valeur. Le meilleur moyen pour cela est de dresser la liste de ses réalisations pour les avoir en tête et les communiquer. QUE DITES-VOUS À VOTRE PATRON DANS L’ASCENSEUR ? Pendant longtemps, Florence lui a parlé de la météo : « Il fait beau aujourd’hui, n’est-ce pas ? » Il répondait « hum hum » et Florence, gênée, continuait : « Et demain, ils ont annoncé de la pluie. » Un jour, un nouveau collègue est monté avec eux en disant : « La réunion d’hier s’est très bien passée, j’ai avancé sur le sujet, nous allons avoir des résultats concrets très bientôt. » Le patron a répondu : «Fantastique mon cher, et à propos du dossier Martin… », et la conversation était lancée. À votre avis, quelle image Florence offre-t-elle à son patron ? Qu’elle apprécie la météo, qu’elle est impliquée dans son travail ou qu’elle est bien gentille ? Quelle image a-t-il du nouveau collègue ? Qu’il est bien gentil ou qu’il est super efficace ? À qui va-t-il confier un projet intéressant ? Qui aura-t-il envie de promouvoir ? POUR VOUS METTRE EN VALEUR, PROFITEZ DES MOMENTS INFORMELS POUR, AUSSI, PARLER DE VOTRE TRAVAIL, RAPIDEMENT ET DE FAÇON POSITIVE. SURTOUT, NE VOUS PLAIGNEZ PAS ENTRE DEUX PORTES : ● « Je suis débordé… » ● « J’ai raté cet appel d’offres. » ● « Je ne suis pas promu ! » ● « J’étais nul à cette réunion. » ● « Vraiment, j’ai du mal à gérer mon équipe… » ÊTES-VOUS CONSCIENT DE L’IMPACT LORSQUE VOUS PARLEZ DE FAÇON NÉGATIVE ?Souvent, on se plaint car on a terriblement besoin d’empathie et de compréhension pour nos souffrances. Mais attention à l’effet que cela provoque : si on se plaint trop, auprès de n’importe qui… cela donne une image de quelqu’un qui ne va pas bien. Au bureau, le collègue n’est pas un ami. Si vous avez besoin d’une écoute, il y a les psys, les coachs, les amis, la famille… Si vous avez un véritable problème au travail, il vaut mieux prendre rendez-vous avec votre chef ou les ressources humaines pour aborder la question qui vous préoccupe que de vous plaindre continuellement. SI ELLES NE SONT PAS TOUTES DANS LA PLAINTE, CERTAINES PERSONNES SE PRÉSENTENT EN SE MINIMISANT : ● « Je manage une “petite” équipe. » ● « Je travaille sur un “petit” projet. » ● « J’ai des clients “pas très importants”. » Modestie garantie. Mais le côté professionnel ? L’image de la réussite ? Le côté sexy, attirant, qui donne envie de travailler avec eux ? Même si minimiser peut être une façon de s’autoriser à réussir, en petit, cela peut donner une image toute « petite », justement. POUR NE PAS SE RABAISSER, IL FAUT JUSTE CITER LES FAITS :● « Je manage six personnes ». ● « Je travaille sur un projet de six mois. » ● « Mes clients sont des PME de l’industrie. » En étant concret, avec des chiffres, chacun se fera ensuite une idée si c’est « petit » ou « grand ». LA FLASH NEWS EST UN SIGNE DE RECONNAISSANCE POSITIF ! Elle fait du bien à tout le monde : à vous, qui en la partageant, revivrez un moment important et heureux et également aux autres, qui seront ravis d’entendre du positif. C’EST COMME UN SOURIRE, si vous croisez quelqu’un dans la rue qui vous sourit, alors vous aurez envie de sourire, les personnes qui vous croiseront auront à leur tour envie de sourire … et le sourire se propagera. UTILISEZ LA FLASH NEWS TOUS LES JOURS, VOUS VERREZ LE CHANGEMENT! QU’EST-CE QUE LA RÉUSSITE, POUR VOUS PERSONNELLEMENT ?
Car pour chacun de nous, elle est différente. Quand on parle de réussite, de quoi s’agit-il ? De réussite sociale ? D’avoir le poste le plus élevé dans la hiérarchie ? De gagner le plus d’argent ? D’avoir un maximum de responsabilités ? Comme Anne, 40 ans, et un travail très important qui la passionne. Elle a réussi sa carrière et elle n’est pas heureuse. Elle a réussi comme ses parents voulaient qu’elle réussisse, c’est-à-dire professionnellement. Elle pensait qu’elle serait heureuse, mais non. Elle est triste, car elle aimerait fonder une famille, mais ne prend pas le temps de faire des rencontres amoureuses. Ou bien, particulièrement pour les femmes, la réussite doit-elle être la réussite de toute la famille ? Caroline a 40 ans aussi, elle s’investit à fond dans sa famille, va chercher ses trois enfants à l’heure du déjeuner pour qu’ils puissent manger à la maison. Elle est active à l’école et reçoit à dîner les patrons et les collègues de son mari. Elle pensait être heureuse ainsi, c’était son modèle de réussite depuis l’enfance, mais non. Elle s’ennuie, elle a envie d’être utile, elle a besoin de stimulation intellectuelle, elle rêve de travailler mais ne sait pas comment faire. LA RÉUSSITE, AUJOURD’HUI, DOIT-ELLE SE FAIRE DANS UN ÉQUILIBRE « VIE PRIVÉE-VIE PROFESSIONNELLE » PRÔNÉ PAR LES MAGAZINES ?LES MODÈLES DE RÉUSSITE NE S’EXPORTENT PAS D’UNE PERSONNE À L’AUTRE. Certaines personnes s’éclatent en étant « chefs du monde » ou à la tête d’une grosse entreprise ; elles adorent car elles le vivent comme un jeu. Pour d’autres, c’est trop de stress et le résultat ne vaut pas les efforts. Souvent, nous confondons les moyens et les objectifs. L’objectif : être heureux dans son travail. Les moyens ne sont pas forcément « se tuer à la tâche et travailler douze heures par jour » ! ET VOUS ? QUE VOULEZ-VOUS RÉUSSIR ? COMMENT VOULEZ-VOUS RÉUSSIR ? Souvent, la réussite est une valeur extérieure, qui vient des parents, de la société, de l’entreprise. Si vous rapportez la réussite à vous-même, à vos propres valeurs, à vos besoins personnels, que souhaitez-vous alors réussir ? POUR MOI, RÉUSSIR, C’EST ÊTRE BIEN DANS CE QU’ON FAIT, C’EST ALLER LÀ OÙ JE SUIS PORTÉE. Mes critères de réussite sont les suivants : ● Travailler avec des personnes sympathiques, intelligentes et bienveillantes. ● Être autonome : décider moi-même de mes actions. ● Être libre sur la façon de m’organiser et d’organiser mon temps. ● Faire des choses nouvelles. ● Apprendre et transmettre. ● Travailler dans un endroit où je me sens bien. ● Avoir du temps pour me ressourcer : m'amuser, prendre soin de moi et de ma famille. ● Être en sécurité financière. ● Et enfin contribuer à un monde meilleur. Et vous ? Quels sont vos critères de réussite ?Je reçois en coaching des femmes et des hommes qui pensent être en échec, alors que pour d’autres, elles seraient en train de réussir.L’une des clés de la réussite est d’intégrer ce sentiment dans son for intérieur. CAR LA RÉUSSITE EST SUBJECTIVE, COMME L’ÉCHEC. « JE SUIS EN TRAIN DE RÉUSSIR » OU « JE SUIS EN TRAIN D’ÉCHOUER » REFLÈTE NOTRE PROPRE VISION DES CHOSES. Imaginez votre réussite pour vous positionner PRENEZ LE TEMPS DE VOUS IMAGINER EN TRAIN DE RÉUSSIR… Dans un an, deux ans, trois ans, cinq ans… Dans dix ans même, pourquoi pas ?Comment cela se passe-t-il pour vous ? Qu’aimez-vous faire ? Comment êtes-vous habillé ? Avec qui travaillez-vous ? Dans quel lieu ? Y a-t-il une odeur, une image, un son qui représente cette réussite ? Restez dans cette visualisation pour vous imprégner de cet état de réussite. Il est important d’oser être ambitieux ! IL EST ESSENTIEL D’ALLER VERS LÀ OÙ VA VOTRE INTÉRÊT. L’intérêt, ce qui intéresse les humains, c’est ce qui fait avancer le monde. Plus vous êtes proche de votre passion, de ce qui vousintéresse, plus vous avez d’énergie, plus vous transmettez du positif, plus vous conttribuez au monde. POUR RÉUSSIR, ALLEZ VERS VOS DÉSIRS. |
Les drivers |
Il existe cinq consignes auxquelles les femmes et les hommes, consciemment ou inconsciemment, ne cessent d’obéir.
L’analyse transactionnelle, théorie de la personnalité et de la communication, distingue ces cinq groupes de comportement, qui peuvent conduire à des situations d’échec. Ces comportements sont d’autant plus forts qu’ils sont inconscients : c’est ce que nous avons compris de la manière dont nous devions nous comporter dans la vie pour être aimé ou, simplement, survivre. ●● Sois fort : Je peux tout gérer seul, et je n’ai besoin de personne. Je me coupe de mes émotions pour ne pas souffrir. Je ne me plains pas. ●● Sois parfait : Je dois réussir tout ce que j’entreprends et tout doit être fait parfaitement. Même pour les autres. Je suis coupé de la réussite car, comme la perfection n’existe pas, je suis toujours insatisfait. ●● Dépêche-toi : Je vais pouvoir faire plein de choses, même si je suis débordé, il suffit que je me dépêche, et d’ailleurs je cours tout le temps et suis souvent en retard. ●● Fais plaisir : Je dois faire plaisir aux autres pour être aimé, et mes besoins ne sont pas importants. ●● Fais des efforts : Plus je travaille, plus c’est difficile, plus ce que je fais est important, moins importe le résultat. Je suis coupé du plaisir. D’un côté, ces cinq façons de fonctionner sont positives et nous apportent beaucoup. Nous les avons d’ailleurs toutes les cinq en nous et elles nous aident à vivre et à travailler. Mais en général nous avons deux consignes auxquelles nous croyons encore plus que les autres, qui se réveillent lorsque nous sommes sous pression. Ainsi, en cas de stress intense ou de grande fatigue, nous pensons nous en sortir en actionnant ces consignes comme si c’était l’unique porte de sortie. Par exemple, quand je stresse, ma consigne. Dépêche-toi se réveille et je pense qu’il faut que j’aille encore plus vite pour ne plus stresser, ce qui me stresse encore plus ! Je vous propose de prendre conscience des comportements inconscients qui vous guident quand vous êtes sous pression pour les transformer et vous en débarrasser. Ainsi, vous pourrez réagir de façon bien plus appropriée ! Commencez par faire le test qui suit pour vous aider à comprendre votre fonctionnement. Vous pourrez ensuite grâce aux résultats du test, comprendre comment réagir autrement pour réussir encore mieux ! — TEST DES DRIVERS -- Commencez par faire ce test, qui vous aidera à faire le point, puis, grâce aux explications qui suivent, vous pourrez comprendre comment fonctionner autrement pour réussir encore mieux. Pour chacune des 50 questions, entourez le chiffre qui correspond le plus à ce que vous ressentez : 0 = jamais 1 = parfois 2 = souvent 3 = toujours 1. J’ai l’impression de me battre contre la montre 0 1 2 3 2. Je pense que le processus est plus important que le résultat 0 1 2 3 3. Je pense que dans la vie je dois me débrouiller seul 0 1 2 3 4. Pour commencer une tâche, il me faut « toutes » les informations 0 1 2 3 5. Il est important que les autres m’apprécient 0 1 2 3 6. Le stress me dope 0 1 2 3 7. J’ai peur de ne pas être à la hauteur 0 1 2 3 8. Je suis très exigeant envers moi-même 0 1 2 3 9. Je dois exceller pour être satisfait 0 1 2 3 10. Pour être aimé, je rends beaucoup de services 0 1 2 3 11. Les autres sont trop lents : j’ai du mal à leur déléguer des tâches 0 1 2 3 12. Je dépense beaucoup d’énergie pour faire les choses 0 1 2 3 13. J’évite d’être en contact avec mes émotions et de les exprimer 0 1 2 3 14. Pour être efficace, mon travail doit être parfait 0 1 2 3 15. Pour mon patron, je suis toujours disponible, même chez moi 0 1 2 3 16. Je parle vite 0 1 2 3 17. J’aurais peur d’exploser si je me laissais aller 0 1 2 3 18. J’aime accomplir de nobles tâches 0 1 2 3 19. Les faits, les chiffres, la logique, voilà les vraies valeurs 0 1 2 3 20. Il faut dire aux gens ce qu’ils ont envie d’entendre 0 1 2 3 21. J’ai souvent envie d’interrompre les gens pour finir leurs phrases à leur place 0 1 2 3 22. J’ai l’impression d’être responsable de ce qui arrive aux autres 0 1 2 3 23. Je suis à l’aise dans le domaine des échanges intellectuels 0 1 2 3 24. L’exactitude en tout point, voilà le prix de mon image 0 1 2 3 25. J’aime savoir qu’un collègue a besoin de moi 0 1 2 3 26. Je dis souvent « pressons… », « plus vite… », « oui oui, et alors… » 0 1 2 3 27. Les autres disent de moi que je me plains beaucoup 0 1 2 3 28. J’aime ce qui fait appel à la logique 0 1 2 3 29. Il m’importe que les autres pensent que je sais tout 0 1 2 3 30. Il faut savoir se mettre en quatre pour les autres 0 1 2 3 31. Quand j’attends quelque chose ou quelqu’un, j’ai coutume de faire les 100 pas 0 1 2 3 32. Les gens viennent à moi sans que je leur demande car ils me trouvent gentil 0 1 2 3 33. J’ai du mal à faire confiance aux autres 0 1 2 3 34. Je crains les objections qui sont pour moi le signe de mon incompétence, aussi je fais tout pour ne pas être critiqué 0 1 2 3 35. J’aime rendre service et aider les autres 0 1 2 3 36. Je tapote machinalement la table avec mes doigts ou j’agite les pieds sous ma chaise 0 1 2 3 37. Je crée des situations confuses où je me sens stupide et impuissant 0 1 2 3 38. La manière dont les autres me jugent m’importe beaucoup 0 1 2 3 39. Je suis convaincu de faire partie des meilleures 0 1 2 3 40. J’ai du mal à dire non 0 1 2 3 41. Je fais des fautes d’inattention parce que je vais trop vite 0 1 2 3 42. Ce questionnaire est fastidieux… que d’efforts pour répondre à toutes ces questions ! 0 1 2 3 43. Je me sens plus en sécurité quand je ne m’implique pas émotionnellement 0 1 2 3 44. J’ai tendance à recommencer une tâche jusqu’à ce qu’elle soit réalisée comme je l’entendais 0 1 2 3 45. J’aime jouer le rôle de confident 0 1 2 3 46. Je ne peux pas rester inactif ; au besoin, je fais plusieurs choses en même temps 0 1 2 3 47. Ma mère me disait souvent « essaye encore… » ou « fais un effort… » 0 1 2 3 48. Dans un travail d’équipe, je déteste que le timing ne soit pas respecté et que l’on fasse des digressions 0 1 2 3 49. J’attends de mes collaborateurs qu’ils fassent exactement ce que je leur demande 0 1 2 3 50. En répondant à ce questionnaire, je me demande si les réponses correspondent bien à ce que l’on attend de moi 0 1 2 3 — RESULTATS -- INTERPRÉTATION DU TESTCalculez le total de chaque colonne et repérez les scores les plus élevés – ou au dessus de la moyenne, qui est de 15 points. Il y en a en général deux : ils indiquent vos consignes les plus fortes, celles qui créent en vous des blocages lorsque vous êtes sous pression. Pour reprendre la main sur vos comportements et pouvoir ainsi faire mieux appel à vos ressources, lisez le paragraphe qui les analyse, ci-dessous. 1. « SOIS FORT » « Sois fort » est une façon de fonctionner qui vous aide à résister en cas de crise et à rassurer les personnes autour de vous. Vous êtes extrêmement fiable et d’ailleurs, vous avez plutôt confiance en vous la plupart du temps, parfois même, vous vous sentez invulnérable. Vous arrivez à bien aider les autres, mais vous, vous n’avez pas besoin d’aide. Vous abattez un travail incroyable sans vous plaindre. Si ce driver est dominante chez vous, lorsque vous vous trouvez en situation de stress ou de fatigue, votre seule façon de réagir (bien souvent inconsciente), est d’exiger de vous-même d’être encore plus fort : vous devez vous en sortir tout seul. Ainsi, vous pouvez vous isoler ou refuser de l’aide extérieure. Là, vous vous épuisez. C’est un cercle vicieux qui produit l’inverse de ce que vous recherchez. Pour sortir de ce schéma : montrez vos émotions ! Pour remonter la pente, acceptez votre vulnérabilité et n’hésitez plus à dire aux autres « cela ne va pas » ou « je ne me sens pas bien ». Cessez de vous cacher et cherchez du soutien : osez demander « est-ce que vous pouvez m’aider ? ». Transformez le « Sois Fort » en « Je peux montrer mes émotions » et vous verrez que vous arriverez mieux à sortir des situations bloquées. 2. « SOIS PARFAIT » « Sois parfait » vous aide à placer la barre très haute. Vous voulez réussir, être au top, et tout cela avec une grande précision. Votre travail est de qualité : vous préparez vos dossiers à fond, arrivez souvent en avance, et même, vous portez une tenue irréprochable. Une grande aide pour réussir au travail ! Mais si votre score à « Sois Parfait » est élevé, quand vous êtes angoissé, la seule stratégie que vous pouvez mettre en place est de faire encore plus « parfaitement » votre travail. Or, comme la perfection n’existe pas, vous pouvez être de plus en plus frustré. Parfois, vous travaillez encore et encore, sans arriver à conclure car ce n’est pas assez bien pour votre niveau d’exigence. Ou bien vous n’entreprenez pas de nouveaux projets car vous avez peur de l’échec. Pour sortir de ce schéma : acceptez les erreurs ! Pour sortir du cercle vicieux du désir de perfection, acceptez de faire les choses « assez bien ». Accordez-vous le droit de vous tromper, car c’est aussi de ses erreurs que l’on apprend. Personne n’est parfait dès le départ. Combien de fois un enfant tombe-t-il avant de savoir marcher ? Acceptez de « rater » certaines choses, d’en bâcler d’autres si besoin, et de déléguer lorsque c’est possible, même si le travail est moins bien exécuté que vous auriez souhaitez. Aussi, penchez-vous sur la perfection : quelle qualité de travail aimeriez-vous obtenir ? Soyez très concret, pour définir le plus finement possible vos exigences. Vous verrez, cela aide aussi à s’épanouir au travail. 3. « FAIS VITE » Le driver « Fais Vite » vous permet d’aller de l’avant, d’être efficace, de boucler un dossier ou un projet à temps, en toutes circonstances. Vous êtes plutôt enthousiaste, vous aimez faire plusieurs choses à la fois et vous n’avez aucun mal à entrer dans l’action. Le problème arrive quand vous êtes stressé… et à ce rythme-là, vous l’êtes souvent ! Vous pensez alors qu’il faut en faire encore plus et que vous n’aurez pas le temps de tout faire. En allant trop vite, vous pouvez faire des erreurs, vous plaindre qu’il y a trop de travail, ou vous mettre en colère car vous n’y arrivez pas. Aussi, quand vous n’êtes plus dans l’action, vous pouvez vous sentir perdu, car vous n’avez plus rien à faire. Vous avez aussi tendance à pousser les autres à aller vite… Pour sortir de ce schéma : transformez « Fais Vite » en « Je vais à mon rythme » Si vous êtes stressé c’est souvent parce que vous avez l’impression que tout est urgent. Il s’agit d’apprendre à distinguer ce qui est urgent de ce qui ne l’est pas vraiment et d’accepter de ne pas pouvoir tout traiter de front : certains dossiers attendront… Essayez aussi de ne rien faire du tout : juste, vivre le moment présent… 4. « FAIS PLAISIR » L’injonction « Fais plaisir » est ancrée dans le cœur des personnes qui aspirent à être aimées. Vous aimez faire plaisir aux autres et attendez d’eux la reconnaissance pour votre travail : S’ils sont contents, vous l’êtes aussi. Mais s’ils ne le sont pas, vous ne l’êtes pas non plus. Vous êtes plutôt souriant et avez plein d’amis. Vous êtes à l’aise dans le travail d’équipe et vous êtes un collègue très sympathique, car vous vous intéressez aux autres. Mais si vous faites plaisir alors que cela ne vous fait pas plaisir à vous, vous vous épuisez et n’êtes plus à l’écoute de vos propres besoins. A trop vouloir faire plaisir, vous pouvez vous gâcher la vie, et en attendant la reconnaissance de l’extérieur, vous pouvez plomber votre confiance en vous Pour sortir de ce schéma : Faites-vous d’abord plaisir. Ce n’est pas égoïste de penser d’abord à vous. C’est pour mieux donner ensuite. Comme dans l’avion, en cas de dépressurisation, si les masques à oxygène tombent, la consigne est d’enfiler le sien avant de mettre ceux de ses enfants. En comblant d’abord vos besoins, vous serrez en mesure de combler ceux des autres. 5. « FAIS DES EFFORTS » L’effort permet de relever des défis, de faire les choses même si vous n’avez pas envie, de terminer les choses qui vous ennuient… Vous êtes persévérant, vous aidez les autres efficacement, vous donnez toujours le meilleur de vous-mêmes et vous savez travailler pour des causes importantes. Mais si vous n’osez pas refuser le travail que l’on vous propose car vous pensez qu’il faut tout essayer dans la vie, si vous voulez toujours en faire plus, si vous êtes tendu et anxieux, si vous n’atteignez pas vos buts parce qu’ils sont trop élevés, le cercle vicieux est bien en place : plus vous faites d’efforts, moins vous vous épanouissez et moins vous trouvez de plaisir dans votre travail. Lorsque vous vous mettez à vous plaindre, c’est signe que la limite est dépassée. Pour sortir de ce schéma : transformez « Fais des Efforts » en « Je peux réussir aussi avec facilité ». En repérant tous les moments où vous obéissez inconsciemment à ces ordres venus de l’enfance et en parvenant à stopper ces comportements qui vous bloquent, vous serez moins stressé, vous retrouverez la voie vers votre confiance en vous, et vous parviendrez à vous affirmer de manière plus posée. |
La reconnaissance
Savoir dire non
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LA RECONNAISSANCE FAVORISE LE LEADERSHIP
NOUS AVONS TOUS BESOIN DE RECONNAISSANCE, ET JE PENSE QUE C’EST UN DES BESOINS LES MOINS SATISFAITS AU TRAVAIL.La reconnaissance c’est un besoin vital, quand notre réservoir de reconnaissance est vide, nous pouvons en mourir… Sans aller jusque là, le plus fréquemment, sans reconnaissance, nous sommes démotivé. Or, la reconnaissance, on peut en faire cinq choses : 1. LA RECEVOIR : recevoir les signes de reconnaissance positifs surtout ! et quand ils sont trop généraux, comme « Tu es super! », n’hésitez pas à contextualiser pour mieux recevoir cette reconnaissance : « Qu’apprécies-tu particulièrement ? » 2. LA REFUSER : bien sûr, vous pouvez refuser les signes de reconnaissance négatifs, surtout s’ils sont trop gros ! comme « Tu es nul ». N’hésitez pas à contextualiser « Qu’est-ce qui te fait dire ça? » pour comprendre d’où vient la colère de l’autre. 3. LA DONNER : beaucoup pensent inconsciemment qu’il y a un nombre limité de signes de reconnaissance; Or, il y en a une infinité ! Donnez, donnez de la reconnaissance, autant que vous voulez car ça fait un bien fou, ça donne de la puissance et du leadership. Comment en donner? En commençant par « Je suis épaté par… » et en pensant ce que vous dites, bien sûr. 4. SE LA DONNER. Oui, se la donner, par exemple en prenant un « rendez-vous avec moi-même » une heure par semaine qui commence par faire la liste de tout ce que j’ai fait qui m’a fait du bien dans la semaine. 5. ET LA DEMANDER. Oui, la demander ! A son chef, aussi, c’est possible : « Pour garder ma motivation, j’ai besoin de savoir ce que vous pensez de mon travail, est-ce que vous voulez bien que l’on prenne dix minutes – ou une heure – pour faire le point? » PLUS VOTRE RÉSERVOIR À RECONNAISSANCE SERA REMPLI, PLUS VOUS SEREZ DANS VOTRE LEADERSHIP. SAVOIR CE QUE LES AUTRES PENSENT DE VOUS ET DE VOTRE TRAVAIL EST ESSENTIEL POUR RESTER MOTIVÉ ET PROGRESSER… Ce que les autres pensent de vous est plus sympa et positif que ce que vous pensez de vous-même… vérifiez ! Nous sommes beaucoup à attendre cette reconnaissance de l’extérieur – comme à l’école, avec les notes, ou au travail avec le salaire… La reconnaissance, nous pouvons nous en donner nous-même – avec le << rendez-vous avec moi-même >> notamment, et nous pouvons aussi la demander ! Voilà comment aller chercher cette reconnaissance, pour remplir notre réservoir de bonheur : D’abord, un exemple (le prénom et la situation sont changés) Emmanuelle était déprimée, totalement démotivée. Elle est venue me voir en coaching car elle avait envie de quitter son travail. En creusant sa situation, elle m’a dit que sa chef ne lui adressait presque jamais la parole, et certains jours, elle ne lui disait pas un mot, même pas bonjour. Emmanuelle, très autonome, ne pensait pas qu’obtenir de la reconnaissance de sa supérieure hiérarchique était si important. Nous avons vu comment elle pouvait en demander: << Pour bien travailler, pour rester efficace et motivée, j’ai besoin de savoir ce que vous pensez de mon travail. Êtes-vous d’accord pour que l’on prenne un rendez-vous d’une heure environ pour que je puisse connaître votre opinion ? >> Sa chef a accepté et a pu dire à Emmanuelle qu’elle lui faisait confiance et qu’elle avait particulièrement apprécié tel et tel point sur ce dossier particulier, et que sur un autre sujet, elle aurait aimé qu’Emmanuelle aille un peu plus vite. Emmanuelle a retrouvé un dialogue avec sa chef et assez de motivation pour aller au bureau en étant contente. lus COMMENT DEMANDER DE LA RECONNAISSANCE ? Même si le besoin de reconnaissance est partagé par tous les êtres humains, nous sommes peu à oser l’assumer et le demander avec tranquillité. Il n’y a pas de honte à vouloir connaître l’avis de son interlocuteur ! Au contraire, c’est une occasion de s’enrichir mutuellement. Quand on vous demande votre avis, vous vous sentez bien valorisée, n’est-ce pas ? Voici un mode d’emploi en quatre étapes pour vous encourager à vous lancer. 1. Exposez les faits. Exemple : << Ça y est, j’ai terminé d’écrire ce rapport. >> 2. Exprimez les émotions et besoins qui y sont liés. << Je suis contente d’être arrivée au bout ! Cela m’encouragerait d’avoir votre avis. >> 3. Demandez une appréciation de la part de votre interlocuteur. << J’aimerais savoir ce que vous en pensez… avoir votre regard… Quels passages trouvez-vous intéressants ? Y a-t-il des points à améliorer ? Voyez-vous des changements à apporter ? En êtes-vous satisfait vous aussi ? >> 4. Terminez en remerciant votre interlocuteur pour le temps qu’il vous a accordé et les remarques constructives qu’il a pu faire. << Merci beaucoup pour votre feedback, il est important pour moi. >> Il n’est pas facile d’oser demander de la reconnaissance à son supérieur hiérarchique lorsqu’il ne le fait pas spontanément. Pourtant, il appréciera votre démarche qui prouve votre implication dans votre travail. Une variante que j’ai testée : Je suis inscrite dans un groupe de perfectionnement natation depuis deux ans… et même si je suis l’une des plus lente, j’ai fait beaucoup de progrès depuis mon entrée dans ce groupe. Un jour, en sortant de l’eau, je croise l’un des entraîneurs. Je lui lance une << flash news >> : – Oh, je suis super contente de tous les progrès que j’ai fait en deux ans ! Qu’en penses-tu ? – Ah oui, répond-il, tu as beaucoup progressé ! Bravo ! Tu t’es accrochée ! Ca m’a fait vraiment plaisir, d’avoir la reconnaissance de mon prof ! pourtant, je savais déjà que j’avais progressé… eh bien, quand même ! la reconnaissance de l’extérieur, surtout d’une << autorité parentale >> comme un prof, ça fait du bien aussi… La semaine suivante quand je suis arrivée au cours, une amie m’a dit : – C’est super comme tu as progressé, Chine ! – Ah bon ? comment tu sais ? – Tout le monde en parle, dans le groupe, m’a-t-elle répondu… – Je pense qu’elle exagérait un peu, mais ça m’a fait super plaisir aussi J et j’ai vu comme la reconnaissance positive est contagieuse La technique utilisée est de partager une bonne nouvelle et de demander l’avis de l’autre… et voilà comme la reconnaissance se propage… A vous de jouer ! « Dire non » est encore un challenge pour moi. Mes enfants l’ont bien compris et savent en profiter : parfois, s’ils insistent, je finis par dire oui. « Maman, je ne veux pas me coucher tout de suite, encore dix minutes… »
Côté travail, j’ai du mal à renoncer à certains projets séduisants. Par exemple, une femme que j’apprécie beaucoup me propose de donner une conférence dans le cadre de son réseau de femmes entrepreneuses dans le sud de la France : je dis oui. Plus la date approche, plus je réalise que cela ne me convient pas. Je vais y passer deux jours, plus les transports, je vais devoir concentrer mes rendez-vous avant et après, je serai plus fatiguée. J’ai peur, aussi, de la décevoir. Elle compte sur moi… Je finis par l’appeler en lui expliquant qu’aller à sa conférence est trop coûteux en énergie pour moi. Elle comprend. Quel soulagement ! La prochaine fois, je prendrai un temps de réflexion, car lorsque je lui ai dit oui – je m’en souviens –, j’avais un léger doute, je savais que l’enthousiasme de la nouveauté, le prestige de son réseau, le fait de lui faire plaisir, tout cela penchait pour le « oui ». Mais au fond je savais que cela allait être, sur le moment, difficile à organiser. J’ai beaucoup travaillé la question du « non » et des limites. J’ai beaucoup progressé, même s’il reste encore du travail. Voilà ce que j’ai découvert, qui vous aidera vous aussi, j’en suis sûre. Pour se faire respecter, il est indispensable d’être un peu plus méchant ! S’opposer aux autres est un exercice difficile, particulièrement pour les femmes. En disant « non », elles ne sont plus la « gentille petite fille bien sage ». Elles ne font plus plaisir. Elles sortent de la représentation inconsciente de la femme douce, dévouée, généreuse… En disant oui • Je veux faire plaisir • Je veux contribuer au bon fonctionnement • Je veux garder mon poste Mes « oui » sont interprétés comme : • Elle n’a rien d’autre à faire • Elle est trop gentille • Elle n’est pas efficace Être une « gentille petite fille » fonctionnait très bien à l’école avec la maîtresse, mais au bureau, ce n’est pas la meilleure stratégie, ni pour évoluer ni pour s’épanouir ! En disant toujours oui au travail, certaines personnes ne sont pas respectées comme elles aimeraient l’être et se retrouvent « collées au sol » : elles font de bons bras droits et de bonnes assistantes toute leur carrière. Elles sont pourtant frustrées de n’avoir ni évolution ni reconnaissance. Le problème est qu’en disant « non» les femmes prennent le risque de passer pour dures ou méchantes. Ce « non » qui serait un « non » d’affirmation dans la bouche d’un homme peut passer pour un « non » de méchanceté dans celle d’une femme. SI JE DIS « OUI », JE SUIS GENTILLE MAIS JE ME SENS FRUSTRÉE ET NON RESPECTÉE SI JE DIS « NON », JE M’AFFIRME MAIS ON ME REPROCHE D’ÊTRE « CARACTÉRIELLE » Voici l’histoire de Laurence, consultante, qui travaille depuis six mois chez son client. Sa mission est d’accompagner le changement dans une entreprise de plusieurs milliers d’employés. Elle est épuisée : « Tout le monde est désorganisé, on me prévient au dernier moment, je n’arrive pas à dire non, j’en fais trop, c’est toujours moi qui dépanne les autres… J’en ai assez d’être la bonne poire de l’équipe ! » Lors d’une séance de coaching, je lui propose un jeu de rôle : J’incarne l’un de ses clients et elle joue son rôle à elle. Je commence : « Laurence, vous irez à Nice demain car nous avons une urgence, d’accord ? – Oui, bien sûr, qui dois-je contacter ? », Répond-elle. Stop ! Je sors du jeu. Elle a dit oui, en souriant, comme si elle n’avait que ça à faire. Je reprends ma posture de coach : « Mais Laurence, vous n’avez rien d’autre à faire ? – Si ! Plein de choses, je suis débordée. – Pourquoi ne le dites-vous pas ? – Je ne peux pas, dit-elle en soupirant. Je dois répondre oui à toutes les demandes de mes clients, je suis consultante, c’est mon métier. – Est-ce que vous dites oui parce que vous avez peur de perdre ce client ? – Oui. C’est un gros client, et avec la crise… » Laurence réfléchit puis se redresse : « Mais non ! Il y a des consultants qui disent non au client et personne n’ose les déranger. En plus, ils sont respectés. – Que va-t-il se passer si vous continuez à dire oui à toutes les demandes ? – Je vais perdre la mission parce que je suis épuisée, je n’arrive plus à m’organiser et je risque de faire de plus en plus d’erreurs. Déjà, j’en ai faites. » Laurence soupire. Elle comprend le paradoxe de dire toujours oui. Pour garder son travail, elle dit oui à tout. Du coup, elle est surmenée, fait des erreurs et risque de perdre son client. Dire oui pour être appréciée peut vous faire renvoyer ! Quand vous avez envie de dire non mais n’osez pas et répondez oui, votre interlocuteur ne se rend pas compte que cela ne vous plaît pas. Ensuite, il a du mal à comprendre votre frustration. Dire non permet d’avoir des relations saines, pour vous affirmer avec authenticité. COMMENT DIRE NON ? 1- AVANT DE RÉPONDRE, CHERCHEZ À COMPRENDRE LA DEMANDE Avant de dire non, prenez le temps de bien comprendre ce que l’autre attend. Lorsqu’une personne vous fait une demande, elle a trouvé sa stratégie : elle veut que vous répondiez à ses besoins. « Vous, Laurence, vous irez à Nice demain » est une stratégie pour répondre à des besoins de soutien, d’organisation, d’aider l’agence de Nice… Reformuler la demande, chercher les faits et les besoins, permet de vous libérer de la stratégie de l’autre. Votre interlocuteur a toujours d’autres ressources. Si vous acceptez tout de suite alors que cela ne vous arrange pas, tant mieux pour lui, sa stratégie a fonctionné, et dommage pour vous, vous vous êtes piégé tout seul. EXERCICE : « À QUOI JE DIS OUI QUAND JE DIS NON » Ce modèle permet d’éclaircir vos motivations lorsque vous répondez à une demande. Quand une personne vous fait une demande et que vous n’osez pas dire non, vous pouvez prendre le temps de vous poser et de vous demander : si je dis oui, quels sont les besoins que je privilégie ? Et si je dis non ? Quand vous êtes conscient de vos besoins, il est plus facile d’oser les exprimer. Exemple : La chef de Carina lui demande s’assurer, en plus de la sienne, la charge de travail de Martine qui part en congé maternité. Si Carina dit oui, elle satisfait les besoins suivants : – Faire plaisir à sa chef. – Facilité : c’est plus simple pour elle de dire oui que de dire non ! – Soutien à l’équipe : si elle accepte, tous ses collègues seront soulagés. Si elle dit non, elle comble d’autres besoins : – Gérer ses priorités et continuer d’accomplir efficacement son propre travail. – Conserver des horaires acceptables. – Respect pour elle-même. À votre avis, quels sont les besoins les plus importants pour Carina ? En clarifiant votre ambivalence, il sera plus facile d’exprimer « à quoi vous dites oui si vous dites non », à quels besoins vous dites oui si vous dites non à la demande. C’est un modèle très utile au travail pour être respecté tout en respectant vos besoins. Une façon de vous protéger d’une demande est de vous imaginer avec un bouclier magique, comme un miroir, qui reflète la demande. « Vous souhaitez que j’aille à Nice demain ? » D’abord, vous gagnez du temps pour réfléchir à la façon de dire « non », et votre interlocuteur va vous donner plus d’explications. Ensuite, vous pouvez approfondir le contexte pour bien le comprendre et vous aider à trouver d’autres stratégies : « Que se passe t- il exactement ? » 1- Je prends mon « bouclier magique » : je reflète sa demande 2- Je comprends le contexte : j’essaye d’obtenir plus d’informations 3- J’aide l’autre à identifier ses besoins : je sors de sa stratégie Reprenons la situation de Laurence, à présent qu’elle a en main son bouclier magique. Son client pressé lui annonce : « Laurence, il faut que vous alliez à Nice demain pour une urgence. » Reflet de la demande par Laurence : « Vous voulez que j’aille à Nice ? Demain ? – Oui, il faut y aller. » Laurence recherche des informations plus concrètes : « Qu’est-ce qui se passe, à Nice ? – Il y a une urgence. » Laurence cherche à obtenir plus d’informations : « Il y a une urgence pour quoi ? – Ils veulent une conférence pour expliquer le changement d’organisation.» Laurence essaie d’identifier clairement les besoins de son client : « Eux, ils veulent être informés, pour rassurer les employés ? Et pour vous, c’est important de les aider, c’est ça ? – Oui. Il faut que vous y alliez. » 2- EXPLIQUEZ POURQUOI VOUS DITES NON Même si le client inclut toujours Laurence dans sa stratégie pour répondre à son besoin, elle sait maintenant « à quoi elle dit oui quand elle dit non ». Voici donc ce qu’elle répond : « Demain, j’ai des engagements que j’aimerais tenir pour respecter le planning de l’équipe. » Si je dis oui – Je comble certains besoins : être appréciée, être en sécurité, contribuer au bon fonctionnement de l’entreprise… Si je dis Non – Je comble d’autres besoins : respecter mes propres engagements, gérer mon temps, privilégier ce que j’aime et sais faire Pour dire Non – Je parle de mes besoins comblés par ce « non ». Laurence propose ensuite des solutions : « Si vous voulez, je peux regarder quel est mon prochain jour libre pour aller à Nice. Ou bien préférez-vous envoyer quelqu’un d’autre demain ? » Au lieu de dire « oui » tout de suite et de donner une image de consultante désoeuvrée, Laurence dit « non » pour respecter ses engagements. Elle est calme, posée, sûre d’elle. Elle n’entre pas dans l’urgence de l’autre. De cette façon, son client ne pourra que la respecter et reconnaître son implication. Il est toujours difficile de dire non quand on n’en a pas l’habitude. Au début, il peut être utile de s’entraîner sur de petites choses qui nous touchent moins, avant d’affronter une situation plus complexe. 3- QUELQUES FORMULES UTILES POUR DIRE NON « JE SUIS PARTAGÉ… » On a plus de mal à dire « non » si on se sent partagé entre répondre aux besoins de l’autre et répondre aux siens. Exprimer son embarras aide à se faire comprendre et à refuser en douceur. N’hésitez pas à exprimer votre émotion : « Je suis gêné, je suis partagé, je suis tiraillé, je suis embarrassé… » Cela permet de clarifier ce qui se passe en soi, de se faire comprendre, et de faire accepter une réponse négative plus facilement… C’est une façon de dire « non » acceptable par l’autre. « ET EN MÊME TEMPS… » Sur le même principe, pensez à remplacer dans votre réponse le « mais » par « et en même temps ». Le « mais » exclut ce que l’on a dit avant. « Et en même temps » est inclusif. Ce n’est pas l’un ou l’autre, c’est l’un et l’autre. En remplaçant le « mais » par « et en même temps », on relie les deux parties qui cohabitent en soi : « Oui, j’ai envie de vous faire plaisir, et en même temps je dois privilégier mes engagements. » Karine, 25 ans, issue d’une grande école, est la junior de l’équipe. Son patron n’a pas d’assistante et lui demande de réserver ses taxis, de composer ses numéros de téléphone, de gérer ses notes de frais… Karine ne sait pas comment lui dire que son travail n’est pas d’être assistante, alors elle rouspète tout en s’exécutant. Son ressentiment la démotive, elle a envie de démissionner. En utilisant cette façon de répondre, elle a réussi à lui parler : « Quand vous me demandez de réserver à ce restaurant, je suis partagée : d’un côté, j’ai envie de vous aider et de vous faire plaisir, et en même temps, même si je suis la plus jeune de l’équipe, je ne suis pas votre assistante et j’ai envie de respecter le cadre de mon travail. Vous comprenez ? » Son patron s’est senti penaud et a répondu : « D’accord, je comprends. » Mais il a continué parfois à lui demander des tâches d’assistante. Quand Karine peut prendre le temps de l’aider, elle lui dit : « Je le fais cette fois pour vous faire plaisir et parce que j’ai le temps, et en même temps, j’aimerais que vous réalisiez que mon travail est plutôt de faire ça et ça. » Ou bien, si elle n’a pas le temps : « J’aimerais vous aider, et en même temps, je suis concentrée. Je termine ce que j’ai commencé car c’est important. Je verrai après si j’ai le temps. » Karine a mis cette politique en place depuis un an. Son patron apprécie son aide lorsqu’elle est disponible, et si elle ne l’est pas, il prend son téléphone lui-même. Elle a retrouvé son implication et le respect de son manager. « Et en même temps », quatre petits mots magiques pour adoucir la communication… « OUI, PLUS TARD… » Pour ma part, j’ai découvert le « oui, plus tard… » en répondant à mes enfants. J’étais ennuyée de les frustrer car je devenais une machine à dire toujours non : « Non, pas de bonbons… pas de télé tard le soir… pas de deuxième déguisement de pirate… » Je préfère répondre « oui, plus tard » : « Oui, tu auras un bonbon demain. Oui, tu pourras regarder la télé ce week-end chez ta grand-mère. Oui, tu auras un déguisement de pirate pour ton anniversaire. » Mes enfants ont tellement de projets que la plupart du temps ils ont oublié le lendemain… Mais s’ils reviennent à la charge, cela signifie que c’est important pour eux, donc je le fais. Dans le monde du travail, le « oui, plus tard » est adaptable, en respectant ses engagements. Au lieu de dire : « Non, je ne peux pas finir ce dossier ce soir », répondre : « Oui, je peux terminer ce dossier la semaine prochaine. » Au lieu de dire : « Non, je ne peux pas vous voir, je suis prise tout le mois », répondre : « Oui, rappelez-moi dans un mois. » Au lieu de dire : « Non, je n’ai plus de temps », répondre : « Oui, je peux mettre en place ce programme l’année prochaine… » Le « oui, plus tard… », Une façon positive et respectueuse de dire « non, pas tout de suite », et en même temps de rester fiable et garder la confiance, de respecter ses engagements à moyen terme. « J’AI BESOIN DE TEMPS POUR RÉFLÉCHIR » Il est très utile de prendre du temps avant de répondre. Quand on me propose un nouveau projet, j’ai tendance à être enthousiaste, car j’adore la nouveauté. J’ai envie de dire oui, tout de suite, sans réfléchir. Après je regrette, car je n’avais pas vu que j’avais aussi besoin de me reposer, ou garder du temps pour mener à bien des projets déjà planifiés. Maintenant, j’arrive à temporiser. Je demande un temps de réflexion. Même de dix minutes, si c’est urgent. « Je ne peux pas répondre tout de suite, j’ai besoin de temps pour réfléchir… » Je prends le temps de peser les besoins du oui, les besoins du non… J’arrive à sentir ce qui est juste pour moi. Quand j’ai décidé « non » et que je me sens soulagée, c’est le signe que j’ai raison. Temporiser avant de répondre est utile pour vérifier si dire oui est juste pour vous. Dans 90 % des situations, vous pouvez prendre un temps de réflexion. Des moyens de temporiser ma réponse : Je vais réfléchir … Je vais en parler avec une autre personne… Je reviens vers vous dès que possible … J’ai besoin de temps pour me décider… Je vais voir si je peux… « J’AI BIEN RÉFLÉCHI… » Ensuite, vous pouvez revenir vers l’autre et dire : « J’ai bien réfléchi. Je vais mettre la priorité sur mes engagements en cours. » Votre choix sera encore plus respecté après un temps de réflexion. En prenant le temps de décider, vous renvoyez une image de personne posée, sérieuse, réfléchie, et votre interlocuteur prendra mieux une décision mûrement pesée. Si au bout du compte vous acceptez, vous aurez plus de chances d’aller jusqu’au bout, avec entrain. Si vous refusez, vous pourrez exprimer « à quels besoins vous dites oui si vous dites non à cette demande » et vous serez pleinement entendu. « OUI, SI… » Une autre façon de dire non est de commencer une négociation. Beaucoup de personnes projettent une image négative sur la négociation. Elles ont peur de se faire avoir ou de mécontenter l’autre. Or il est possible de négocier avec équité : en trouvant une solution gagnant-gagnant pour répondre à nos besoins et à ceux de l’autre, en même temps. Le « oui, si » est formidable en négociation. ● « Oui, je réalise cette mission, si je la pilote, cela vous convient ? » ● « Oui, je prends ces nouvelles responsabilités, si je suis augmenté, êtes-vous d’accord? » ● « Oui, je vous aide, si vous passez deux heures avec moi pour tout m’expliquer, qu’en pensez-vous ? » Le « oui, si » fait réfléchir : quelles sont vos conditions pour accepter ? « Oui, j’accepte, si… » Catherine dirige une agence de communication et ne s’entend plus avec son associé, Philippe. Elle est très fatiguée, avec l’impression d’être la seule à travailler. Elle souhaiterait un partage des tâches plus équitable. L’idéal pour elle serait que son associé gère la moitié des clients. Elle arrive à lui en parler : « Je suis épuisée : c’est moi qui ai rapporté les trois quarts du chiffre d’affaires cette année encore. Je suis presque prête à tout arrêter ou bien même à nous séparer. Alors je te parle parce que notre relation est importante pour moi. Je serais d’accord de continuer avec toi, si tu gérais la moitié des clients. Qu’en penses-tu ? – Non, lui a-t-il répondu. Je pense qu’il faut porter les efforts sur Internet, c’est là que ça se passe aujourd’hui. Mais cela prend du temps avant de gagner de nouveaux clients. Je souhaite développer l’activité Internet, et c’est ce qui fera notre chiffre d’affaires dans les prochaines années. » Catherine et Philippe se mettent d’accord sur une nouvelle façon de se répartir le travail et les dividendes. Leur négociation a démarré par un « oui, si ». Pascale, directrice artistique dans la mode, hésite à accepter un poste à l’étranger. Le « oui, si » l’aide à poser ses conditions : « Oui, j’accepte ce poste, si je peux rentrer le jeudi soir à Paris, si j’ai la liberté de mes horaires, si je suis payée plus de telle somme. » Excellente base de négociation ! Utiliser le « oui, si » implique d’avoir pris le temps de réfléchir avant à son idéal. Se poser les questions : ● Qu’est-ce qui serait idéal pour moi ? ● Quels sont mes besoins importants ? Parfois, il est plus simple de dire oui pour faire plaisir que de prendre le temps de réfléchir à ses besoins et faire des demandes pour y répondre… Et c’est bien aussi de dire oui ! En négociant, grâce au « oui, si », vous exprimez vos besoins et vous entendez les besoins de l’autre. Cela renforce la communication. Et c’est l’une des bases de la communication assertive : le pouvoir « avec » l’autre, pas « sur » l’autre. Arriver avec une solution : « Je vous propose… » Presque tous les patrons ont besoin de se faciliter la vie. Si vous voulez leur dire « non », aidez-les tout de même en leur proposant une autre stratégie. « Écoutez, j’ai bien réfléchi, je ne peux pas aller à Nice demain car il est crucial de terminer tel dossier. Le client l’attend à la fin de la semaine, et si je vais à Nice, je n’aurai pas le temps de le boucler. Je vous propose d’envoyer une autre personne demain. Qu’en pensez-vous ? » Du coup, c’est une autre personne qui devra dire oui, ou non ! Renvoyer la « patate chaude » à quelqu’un d’autre est parfois une très bonne stratégie pour se protéger. Apprenez à dire non, simplement, et vous gagnerez du temps pour l’important, vous serez plus crédible et respecté ! EXERCICE : DIRE NON DANS UNE SITUATION EMBARRASSANTE Voici un modèle qui résume les techniques pour DIRE NON Utilisez-le quand vous hésitez et n’osez pas vous affirmer. Parler de vos besoins, c’est une façon simple de vous exprimer avec authenticité : j’aimerais vous faire plaisir, et en même temps, j’ai déjà des engagements. Votre interlocuteur peut tout à fait entendre et comprendre ce type d’arguments. 1. Quand vous me demandez de… 2. Je me sens partagé 3. D’un côté j’ai envie de vous aider, vous faire plaisir, contribuer à la bonne marche du service… 4. ET EN MEME TEMPS, il est important pour moi de : respecter mes engagements, terminer ce que j’ai commencé… Entraînez-vous avec ce modèle, car il est utile dans bien des situations professionnelles. Quand cela est important pour vous, dire non vous aidera à gagner du temps et à réussir. Une étape fondamentale, dans le développement personnel et professionnel, est de ne plus avoir peur du jugement des autres. Ou, en tout cas, d’en avoir moins peur ! C’est l’objectif de cette séance : vous aider à affronter les critiques en gardant votre confiance en vous.
J’ai remarqué que les femmes étaient plus sensibles à la critique que les hommes : comme elles ont moins confiance en elles à la base, elles sont plus « à vif », et lorsqu’elles sont jugées, c’est comme si on remuait un couteau dans la plaie. Les femmes sont nombreuses à déprimer après avoir fait l’objet de critiques, ou à avoir tellement peur d’être critiquées qu’elles n’osent pas se mettre en avant ou prendre le risque de se lancer dans de nouveaux projets. La peur des critiques, des jugements, remonte à l’enfance, l’éducation, l’école… Elle est si bien intégrée que l’on a du mal à réaliser qu’elle peut bloquer notre carrière. Pour garder notre confiance, il est très rassurant de savoir comment réagir à une critique. Voici différentes techniques qui vous y aideront. UN PROCESSUS EN QUATRE ÉTAPES POUR RÉAGIR AUX CRITIQUES Il y a bien sûr les critiques constructives, qui sont claires et précises, et qui motivent pour changer. Comme « J’ai repéré plusieurs fautes d’orthographe dans ce texte. J’aimerais que tu le relises avec attention, et que tu fasses de même pour les suivants ; je serais plus disponible pour en apprécier le contenu ». Ici la personne parle de faits concrets, de son besoin à elle ; elle fait une demande claire de changement de comportement, et en plus motive le changement en l’ancrant dans le positif. Malheureusement, les critiques constructives sont rares, au travail. Le plus souvent, elles arrivent brutes et il faut les tailler pour en faire des diamants. Par exemple : « Tu fais vraiment trop de fautes ! » Quand une critique est émise avec brutalité, on est blessé et on a tendance à la croire. Du coup, on est trop déprimé pour changer. Pour garder confiance en moi, même en recevant une critique mal taillée, le principe est simple : lorsqu’une personne me critique, même si elle dit « tu » au lieu de « je », je considère qu’elle parle avant tout de ses besoins à elle, et non de moi. Par exemple, en disant « Tu fais des fautes » plutôt que « J’ai besoin de fiabilité ». Il s’agit donc d’essayer de comprendre ce qui pose problème à la personne qui nous critique et quel besoin chez elle n’est pas satisfait. Voici, à travers un exemple, un processus en quatre étapes pour réagir à une critique. Il s’agit de l’histoire d’Emmanuelle, à qui son patron vient de dire : « Vous n’êtes pas professionnelle ! » ÉTAPE 1 : UTILISER LE « BOUCLIER MAGIQUE » Le « bouclier magique » est un moyen simple de se protéger dans un premier temps, en reformulant la critique pour indiquer à celui qui « attaque » que c’est son opinion et pas une vérité universelle. Il s’agit donc de répéter la critique, comme un bouclier en miroir qui reflète l’adversaire, en insistant sur le fait que cette remarque lui appartient : « Votre opinion, c’est que je ne suis pas professionnelle, c’est ça ? », ou bien « Vous pensez que je ne suis pas professionnelle, c’est bien ça ? ». Ceci permet à la fois de se protéger, de gagner du temps pour se remettre du choc, et de rendre à l’autre la responsabilité de son opinion. ÉTAPE 2 : CHERCHER L’ORIGINE DE LA CRITIQUE Pourquoi votre « adversaire » vous critique-t-il ainsi ? Il y a forcément un événement déclencheur de cette attaque. Énervé par une situation précise, le patron d’Emmanuelle a sans doute amplifié l’événement pour en faire une généralité : elle n’est « pas professionnelle ». C’est alors à elle d’essayer d’obtenir plus d’informations sur l’origine de cette critique. Elle demandera par exemple : « Qu’est-ce qui vous amène à dire cela, concrètement ? », ou « Est-ce que j’ai fait ou dit quelque chose qui ne vous semble pas professionnel ? ». Évitez de poser la question sous la forme « Pourquoi dites-vous cela ? », le « pourquoi » étant à mon sens assez accusateur et agressif. Évitons d’ajouter un reproche en retour ! Mieux vaut rechercher les faits objectifs : ce qui s’est réellement passé. Et ne pas lâcher tant que la personne n’a pas expliqué la vraie raison de sa critique. Dans notre exemple, le patron d’Emmanuelle finit par lui expliquer : « Vous êtes arrivée en retard à cette réunion extrêmement importante ! » ÉTAPE 3 : CHERCHER LA VRAIE CAUSE DE LA CRITIQUE Une fois que le jeu est calmé et la critique formulée plus clairement, on peut chercher à identifier les besoins insatisfaits de l’autre, qui sont à l’origine de sa frustration et de la critique qui en a découlé. Emmanuelle peut répondre à son patron : « Comme je suis arrivée en retard à cette réunion, vous étiez inquiet parce qu’il est important pour vous de donner à nos clients une image de sérieux, de fiabilité, est-ce cela ? – Mais oui ! Si nous ne signons pas ce contrat, la société va avoir des problèmes de trésorerie… » Emmanuelle peut ainsi continuer, en étant dans l’empathie, à chercher à le comprendre encore mieux : « Vous êtes très inquiet ? – Évidemment. – Vous aimeriez être sûr que nous faisons tout ce que nous pouvons pour signer ce contrat ? – Oui ! Si nous ne signons pas, cela risque d’être tendu… il faudra licencier. » En allant chercher les informations pour comprendre ce qui a le plus ennuyé son patron, Emmanuelle est arrivée loin de la critique d’origine « Tu n’es pas professionnelle ». Grâce à sa posture empathique, elle l’a aidé à passer d’une critique violente et déprimante à une communication constructive. Si son patron connaissait ce processus, il aurait pu dire : « Vous êtes arrivée en retard à cette réunion importante, or j’ai très peur de perdre ce client car il nous reste peu de trésorerie. Assurez-moi que vous ferez votre possible pour que nous puissions signer ce contrat. » Au lieu de cela, il a transformé sa peur et son besoin d’être rassuré en une critique violente qui a eu pour conséquence de démoraliser sa collaboratrice au lieu de la motiver! Il faut toujours éviter de rester sur une critique non argumentée. Essayez d’obtenir une explication claire, et vous verrez que les motifs de la critique sont rarement ceux que l’on croit. ÉTAPE 4 : PARLER DE SES BESOINS Emmanuelle a compris la situation. À présent, elle peut évoquer ses propres besoins, en partant soit de la critique qui lui a été faite, soit des besoins exprimés par son interlocuteur. En partant de la critique « vous n’êtes pas professionnelle » : 1. Observation : « Quand vous me dites que je ne suis pas professionnelle… 2. Sentiment : Je suis choquée… 3. Besoin : Parce qu’il est important pour moi de contribuer à la bonne marche de l’entreprise, et j’ai besoin de compréhension quand il m’arrive d’avoir un imprévu. 4. Demande de connexion : Est-ce que vous me comprenez ? » Son patron comprendra ainsi qu’Emmanuelle est réellement impliquée dans son travail, qu’elle se sent concernée et qu’elle est à l’heure la plupart du temps, mais qu’elle a eu un empêchement ce jour-là et que sa critique est donc exagérée, car il a conclu à un manque de professionnalisme à partir d’un fait isolé. En partant de la vraie situation : 1. Observation : « Quand vous me dites qu’il y a des problèmes de trésorerie… 2. Sentiment : Je suis inquièt moi aussi… 3. Besoin : J’aimerais vous soutenir… 4. Demande d’action : N’hésitez pas à me dire si je peux vous aider d’une façon ou d’une autre. » Quand elles reçoivent une critique, beaucoup de femmes ont tendance à déprimer ou à se mettre en colère. Emmanuelle aurait pu répondre : « Mais si, je suis professionnelle ! – Eh bien moi, je trouve que vous ne l’êtes pas du tout ! », aurait rétorqué son patron. La discussion aurait été tout à fait stérile, et même dangereuse pour leur relation. Au lieu de montrer ses qualités et prouver qu’elle était compétente et engagée dans son travail, Emmanuelle aurait donné d’elle une image très négative, confortant l’opinion de son patron… Si nous comprenons que, lorsqu’une personne nous critique, elle parle avant tout de ses attentes et pas de nous, nous pouvons éviter l’escalade dans le conflit et garder notre confiance. Quel pouvoir ! L’exercice vous aidera à vous entraîner à répondre aux critiques tout en gardant confiance en vous. DES RÉPONSES POUR NE PAS ÊTRE DÉSTABILISÉ Je vais vous livrer ici quelques techniques rapides pour clouer le bec du critiqueur quand celui-ci est agressif ! Ce sont des raccourcis utiles pour réagir sans être déstabilisé par une attaque. Le but n’est ni de se justifier ni d’amplifier le conflit, mais de garder sa confiance en soi. Enfin, le plus de confiance possible ! « C’EST VOTRE OPINION » En répondant « C’est votre opinion » lorsqu’on me critique, je reconnais à l’autre son opinion mais je ne la partage pas. Je considère ainsi que la critique n’est pas la réalité. C’est juste l’opinion de la personne qui l’émet. L’objectif est de discerner sa pensée de la mienne. L’attaquant : « Vous n’êtes pas sérieuse ! » Moi : « C’est votre opinion. » L’autre a le droit de penser ce qu’il veut. C’est son opinion. Je ne cherche pas à le faire changer d’avis. Chacun a des opinions différentes. J’ai une autre opinion que la sienne. Je ne suis pas d’accord. Cela ne m’enlève pas de la confiance. Il n’y a pas de mépris pour l’autre. Nous avons simplement des opinions différentes : « Nous sommes d’accord sur le fait que nous ne sommes pas d’accord. » Après avoir répondu « C’est votre opinion », je peux continuer là où j’en étais, sans escalade dans l’agressivité. C’est déjà bien… « VOUS AVEZ TOUT À FAIT RAISON, DE VOTRE POINT DE VUE » Une autre façon de calmer le jeu lors d’attaques est, à l’opposé, d’aller dans le sens du critiqueur : il a tout à fait raison. Attention, cela fonctionne si on le pense réellement, sinon c’est de l’ironie et cela peut mettre l’autre encore plus en colère… Dans un club de vacances, une cliente excédée dit au chef de village que les chambres sont trop petites pour leur prix. Il lui répond : « Oui, vous avez tout à fait raison. » Au lieu de s’enflammer, la discussion a pu continuer d’une façon calme. La cliente a été entendue dans son mécontentement, son interlocuteur est d’accord avec elle, cela stoppe la rancoeur et la montée de violence. Évidemment, elle garde sa chambre, puisqu’elles sont toutes trop petites… Dans les centres d’appels téléphoniques, certains opérateurs sont formés à réagir aux critiques. Je me souviens d’une situation où, après avoir passé quatre appels inefficaces à l’un de ces centres pour m’aider à brancher un boîtier Internet, j’étais ulcérée. Enfin, une opératrice m’a répondu : « Oui, je vous comprends, vous avez raison d’être énervée.» Soulagée d’être comprise, j’étais ensuite assez calme pour me rendre compte que j’avais branché le câble dans la mauvaise fiche… « Vous avez tout à fait raison », si je me mets en posture de le penser sincèrement, est une façon rapide de calmer la personne qui attaque et de repartir sur une base plus saine. « MERCI DE ME DIRE CELA » Autre technique pour réagir calmement lorsqu’une personne attaque : lui répondre « Merci » ! En allant dans son sens, le but du « merci de me dire cela » est de la stopper net dans son élan d’attaquant qui s’attend à rencontrer de la résistance. Ensuite, il faut trouver une raison pour laquelle on peut, effectivement, la remercier. Cela ne fonctionne que si l’on se met en posture d’estimer que toute critique est constructive et enrichissante. Ne pas se mettre en opposition permet de résoudre le problème. Par exemple : « Tu dis n’importe quoi ! – Merci de dire cela : dis-moi si tu as des choses précises à ajouter. » Ou bien : « Vous avez vraiment mal géré ce projet, j’aurais bien mieux fait ! – Ah, merci de me le dire, je vous passerai le dossier la prochaine fois. » Ou encore : « Vous êtes une très mauvaise coach ! – Merci d’être franc : dites-moi ce que vous n’avez pas apprécié. » Une amie m’a dit que cela marchait très bien à la maison avec son mari : « Mais tu n’as pas préparé le dîner ! – Merci de me le rappeler, j’avais totalement oublié. Est-ce que tu veux bien commencer?» En remerciant la personne qui attaque, vous lui coupez l’herbe sous le pied car vous ne tombez ni dans l’agressivité ni dans la colère. Vous acceptez sa critique et même, vous la trouvez constructive. Elle ne peut plus rien ajouter et vous avez gagné tous les deux la bataille, sans vous y engager. À utiliser toutefois avec parcimonie, dans des cas particuliers. Ne le faites pas avec ironie, car l’effet peut être pire ! « FORMIDABLE » Dans un groupe, une équipe, une réunion, il peut y avoir un ou plusieurs « contre-leaders ». Ce sont des personnes qui n’ont ni l’aura ni l’énergie pour être leaders, mais qui possèdent assez de volonté pour vouloir l’être, et du coup s’opposer au chef. Le « contre-leader » pompe l’énergie du leader en se positionnant contre lui. La situation peut être épuisante pour le leader et les membres du groupe. Le but n’est pas d’être sympathique avec le contre-leader, car il ne l’est pas avec vous, mais de le neutraliser : « Votre dossier n’est pas complet et contient des erreurs. – Formidable. » Lui répondre « Formidable » lui cloue le bec car je ne me mets pas en opposition. Il veut un bras de fer : si je ne veux pas participer, il n’y a pas de lutte possible. Pour achever de le neutraliser, n’hésitez pas à lui donner une tâche à effectuer qui va dans son sens : « Formidable. Merci de pointer ce point précis. Est-ce que vous voulez bien faire la liste des erreurs ? Et me dire exactement ce qu’il faudrait pour le compléter ? » Attention au ton employé pour dire « formidable » : évitez l’ironie Neutraliser les contre-leaders est une méthode très efficace, car en allant dans leur sens, ils peuvent devenir nos meilleurs alliés. Lorsque vous recevez une critique ou une attaque violente, vous pouvez garder confiance en vous si vous ne la prenez pas « contre vous », mais « avec vous » ou « avec l’autre ». Si elle vous dérange, c’est que la critique vient raviver une blessure : un manque de confiance ou de légitimité, mais sur le moment, il vaut mieux vous protéger. Ensuite, en coaching, en thérapie, vous pourrez prendre le temps de travailler sur ces blessures. Mais sur le moment, vous serez resté calme et confiant. |